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Les Actus

3 juillet 2024

Rencontre avec Alexandre Aynie, Projet ANTS

  • Peux-tu te présenter ainsi que ton parcours ?

« J’ai 38 ans, je suis marié et j’ai deux petites filles de 6 et 9 ans. De formation initiale, je suis infirmier puériculteur et j’ai été directeur de crèche. Après, j’ai commencé à être malade, à avoir une sclérose en plaque et je me suis réorienté pour être cadre de santé/formateur pour rentrer dans la formation des futurs auxiliaires de puériculture. Actuellement je suis sans activité professionnelle et je suis président de l’association ANTS, adhérent sportif de l’association et maintenant président. »

  • Tu as commencé d’abord en étant adhérent ?

« Oui, je suis rentré en 2019 à l’ouverture de la salle, je suis le premier adhérent à être venu. Tout de suite j’ai accroché, surtout à l’électrostimulation. Je suis venu jusqu’à 3 fois par semaine au plus fort. Fin 2019, quand le Bureau a souhaité laisser la main à de nouvelles personnes et les adhérents, je me suis dit que ça pouvait être sympa, surtout avec l’optique des jeux de 2024. Après je n’avais pas toute la vision de l’association et compagnie. »

  • Quel projet portes-tu ?

« Le projet ANTS, l’objectif est de favoriser l’inclusion des personnes avec un déficit moteur. On a vraiment ouvert. Initialement c’était le handicap neuromoteur, sauf qu’au cours de diverses rencontres et de demandes de fondations ou d’entreprises qui nous ont suivi, il a fallu qu’on devienne plus inclusif. On était tellement inclusif pour ces personnes « neuromotrices handicapées » qu’on en excluait tous les autres handicaps voire même les valides. On ne s’est jamais dit « tiens, on va faire rentrer des valides dans nos salles ». On était à l’inverse de l’inclusion. Donc on a ouvert sur le déficit moteur, maintenant. Qu’il soit complet ou passager genre sur une fracture, une cheville, une entorse. Dans l’idée de donner une équité d’accès à l’activité physique pour toutes ces personnes-là. Quand on dit activité physique, on ne dit pas que faire du sport avec des poids, des cordes, de la musculation, mais c’est aussi faire de l’activité physique et prendre du plaisir en utilisant des nouvelles technologies. En l’occurrence nous à la salle c’est l’électrostimulation.

  • Tu peux en dire deux mots sur l’électrostimulation ?

« Alors, l’électrostimulation c’est quelque chose qui est très développé aux Etats-Unis, assez peu en France. Nous, comme nous l’utilisons à la salle, c’est via des vélos à électrostimulation, les motomed (la marque), qui permettent de remettre en mouvement des jambes ou des bras paralysés. »

  • Pourquoi le fais-tu ?

« Nous avons 100% des adhérents qui restent, parce que c’est vital pour nous. […] Ce n’est pas quelque chose auquel on pensait au départ. On s’en rend compte pendant les enquêtes de satisfaction de ce taux de satisfaction et de ce sentiment que nos adhérents ressentent que de venir au sport ça améliore leur bien-être et leur condition au quotidien. Les adhérents qui ont arrêtés, il y a eu des déménagements, il y a eu des décès malheureusement. De tête, il y a un seul adhérent qui a arrêté parce qu’il n’était pas content de la prestation. »

« Depuis 4 ans et demi, cela nous a permis de brasser 150 adhérents au total. Actuellement, nous avons 95 ou 100 adhérents payants. »

« C’était pour mieux comprendre les rouages d’une association et en particulier celle de ANTS. Mon souhait c’était de développer l’activité de ANTS parce que […] 3 500 000 c’est le nombre de personnes considérées comme à mobilité réduite en France. Entre les 100 adhérents qu’on a et les 3 000 000 potentiels qu’il y a, même si on n’est pas dans un aspect commercial mais dans un aspect bien-être et sport, l’idée c’est de développer des salles. Développer des salles comme la notre de partout. L’objectif c’est de pouvoir développer l’activité pour donner l’accès à ces salles de sport adaptées et à l’électrostimulation au plus grand nombre parce qu’on voit que c’est vital, à la fois physiquement que mentalement. »

  • Pourquoi te faire accompagner par Emergences ?

« Je vous (Fondation Emergences) ai rencontré au décours de différents passages où je prenais la parole pour présenter ANTS. Au final je me rends compte qu’on est à un niveau junior, amateur et moi personnellement je n’ai pas toutes les billes pour des décisions stratégiques, pour de la gestion RH. J’aimerais que ANTS soit connu à la fois pour son projet de salle sport avec électrostimulation ou autre technologie, mais que ANTS soit un employeur reconnu dans le secteur comme un employeur bienveillant pour ses salariés, avec un parcours du début jusqu’à la fin de fidélisation, de formation, de valorisation. Mais ça je n’ai pas du tout de billes là-dedans. […] De devoir tout gérer, c’est beaucoup plus difficile pour moi. »

« On a plein d’idées, entre les enseignants APA, les salariés et nos bénévoles, on en a 5 à la seconde. Mais après il faut pouvoir hiérarchiser. »

  • Quelles sont tes inspirations (personnes, lieux, activités…) ?

« Vanz Bergeron, qui est le fondateur de l’association. L’objectif est de vraiment respecter la volonté initiale des fondateurs et l’ADN initiale de l’association. »

« Pour une personne un peu plus médiatique, je suis un grand fan de sport et j’ai fait beaucoup de judo quand j’étais jeune donc Teddy Riner. Cette force de la nature qu’il dégage. »

« Ou cet été on est allé à Toulouse à la Cité de l’Espace, on a parlé de Thomas Pesquet avec mes filles. C’est vrai que c’est un gars qui dégage une admiration. C’est le gendre idéal. »

  • Une phrase ou une citation qui te décrit ?

« Toujours croire en soi et en ses rêves ! »

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